Atelier d’art-thérapie à la Bifurk
en partenariat avec l’hôpital de jour de la MGEN
Face au constat d’isolement, voir d’exclusion, des personnes en situation de handicap psychique, l’association Et Pourquoi Pas, en partenariat avec l’hôpital de jour de la Mgen, a proposé en 2015 un atelier d’art-thérapie à la Bifurk.
De l’art-thérapie pour favoriser les capacités relationnelles
Ou comment lutter contre l’isolement & l’exclusion des personnes en situation de handicap psychique
Treize séances hebdomadaires de deux heures, pour quatre patients en situation de groupe ont été réalisées dans l’objectif de favoriser leur inclusion dans leur environnement.
Ces séances se sont centrées sur la mobilisation des capacités relationnelles des patients. Elles se sont déroulées au sein d’un bâtiment abritant un collectif d’associations, la Bifurk.
Cela devait permettre un cadre original, à la fois sécurisant et poreux, propice à favoriser la découverte (savoir-ressentir), l’échange (savoir-être), le faire-ensemble (savoir-faire).
La particularité de l’exposition dans cet atelier d’art-thérapie
La réalisation d’une production collective avait donc dans l’objectif de l’exposer au grand public. L’exposition reposait ainsi sur un double objectif. Dans un premier temps : instaurer une dynamique de groupe reposant sur les singularités des individus. Dans un second temps : inviter le groupe à exposer son travail et à le présenter au grand public. Ceci, afin de s’inscrire de manière active dans la vie de la cité.Au fil des séances
Les premières séances ont consisté à explorer les goûts et les envies de chacun. Ensuite, il s’agissait de choisir progressivement et collectivement un thème. Puis, une narration était élaborée puis mise en forme en utilisant différentes techniques artistiques, adaptées aux compétences de chacun. C’est ainsi que la fresque finale s’est construite. Dans celle-ci, chacun a pu trouver sa place. Et cela, en y intervenant en cohérence à la fois avec ses envies, ses goûts et ses compétences. A la fois avec l’intention générale élaborée collectivement.
C’est dans cet aller-retour entre individualité et collectif, rapport à soi et rapport au groupe, que les capacités relationnelles des patients ont été sollicitées et se sont renforcées. Le cadre sécurisant, bienveillant ainsi que la continuité assurée par l’art-thérapeute ont favorisé l’affirmation de soi en même temps que la prise en compte de l’autre dans la tension vers un but commun.
« Rêve »
Un triptyque sur le rêve où techniques, styles se mélangent pour raconter une histoire de dormeur, de l’obscurité de son assoupissement à la clarté de son réveil.
Une exposition au grand public
Le temps d’exposition de la fresque au grand public a été la consécration de ces ateliers. Accompagné des visites des activités de La Bifurk, ils ont permis de mobiliser les capacités relationnelles des patients en dehors du cadre intime de l’atelier. Ils ont également permis de les renforcer positivement par la valorisation consécutive à l’établissement d’une relation « bonne ». Le vernissage de l’exposition par exemple était un temps où le groupe a pu mobiliser ses capacités relationnelles de manière complémentaire et solidaire. Cela, au sein d’un environnement qu’il maitrisait, et dans un contexte de valorisation de son travail d’expression.